Dans leur atelier, ils créent des moments d’émotion !

Depuis une quinzaine d’années, le couple travaille à déboulonner le préjugé qui consiste à croire que le luxe est réservé aux métropoles. « Qu’on habite à la campagne, à Fontenay-le-Comte, à Nantes ou à Paris, on doit pouvoir briller, se sentir belle ou beau, avec des beaux objets qui créent l’émotion », affirme le gérant à la fibre artistique.

L’Alambic, une boutique du groupe à part

La bijouterie L’Alambic est un peu la distillerie des six boutiques de Philippe Gouverneur, ici avec Clémence Garnier et Alexis Grasset. | OUEST-France

 

Pour renforcer cette démarche, la bijouterie du Pont-Neuf, à Fontenay-le-Comte, est devenue L’Alambic lorsque Philippe Gouverneur l’a reprise. Un nom curieux pour une bijouterie ? Le Vendéen voulait que le lieu apparaisse comme « un espace d’ébullition créative qui distille les bijoux de vos rêves au goutte-à-goutte ».

Cette restructuration d’image, de L’Alambic mais plus largement de toutes les boutiques de ce petit groupe familial indépendant, il l’a construite avec Bureau Curare, l’agence de communication du pétillant Pierre-Antoine Oury. Une évolution à laquelle participe, depuis huit mois, la 7e entité du groupe, une boutique en ligne « complémentaire et désormais indispensable », témoigne Philippe Gouverneur.

À l’atelier, 80 % de réparation et 20 % de création

Alors, au comptoir de L’Alambic, on mise sur des « collaborations exceptionnelles » et des « séries exclusives », avec des marques comme Herbelin ou Garmin pour les montres, ou Mauboussin, Pandora, Ligne Vendôme pour les bijoux.

Ce qui construit aussi la marque de fabrique de L’Alambic, c’est son atelier, dans lequel « 80 % de l’activité » sont consacrés à la « réparation » et « 20 % à la création », pour un chiffre d’affaires que le gérant ne souhaite pas dévoiler.

Deux tâches où l’aspect humain est « au cœur », et grâce auxquelles émergent des histoires uniques et des souvenirs irremplaçables, « comme cette bague voulue par un client parisien pour une occasion particulière », raconte Philippe Gouverneur.

  

Une création signée de l'atelier de l'Alambic - Bijouterie Maxime.

Une commande gérée à distance

La gestion de la commande se fait à distance en raison du confinement. Une fois achevée, « le client est venu la chercher en personne le premier jour de déconfinement. Il m’a rappelé quelques jours après pour me remercier : c’était exactement la bague souhaitée par la personne à qui il l’avait offerte ». Un message reçu comme un « honneur » par l’artisan et une belle marque de « confiance ».

« Bien souvent, les clients viennent avec un visuel, poursuit M. Gouverneur. Il arrive aussi qu’on dessine à partir de ce que le client nous décrit. » Un travail subtil dans lequel il faut être à l’écoute, et percevoir les attentes.

Prolonger l’émotion

Gravure, mise à taille, dorure, sertissage et soudure : autant d’opérations qui permettent de « prolonger des moments d’émotion » que procurent un bijou, une montre. « Même s’ils ne coûtent pas une fortune, les clients ont envie que leurs objets durent. » Tout le savoir-faire du bijoutier-joailler.

 

 

OUEST-FRANCE, Par Magali SCHAAL. 

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